Quelques pistes en fonction de l’âge

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Quelques pistes en fonction de l'âge

0-3 ans:

De la naissance à l’entrée à l’école maternelle, peut se poser pour la famille la difficulté à intérioriser l’idée du handicap, à dépasser le « choc » de l’annonce du diagnostic et à trouver les moyens d’entrer en relation avec son enfant nouveau-né.

Le suivi psychologique vise à aider la famille et l’entourage à considérer l’enfant comme un enfant.
Il s’agit d’aider parfois à lever le voile du handicap pour découvrir son enfant tel qu’il est, avec toutes ses compétences de bébé, marqué d’abord et surtout par son histoire familiale (tradition éducative, ambiance affective …).


L’évolution de ce bébé (avant tout) avec une trisomie 21 ressemble à l’évolution de tout bébé, avec un temps souvent un peu plus long pour l’acquisition de certaines compétences.
Comme tout enfant, il a des compétences et des difficultés (motrices, cognitives, affectives) et n’évolue jamais de façon linéaire mais par sauts évolutifs successifs.

La fréquentation d’une crèche ou d’une halte-garderie est maintenant habituelle et les personnels de ces structures sont de plus en plus formés à l’accueil de tous les enfants.
C’est une expérience très enrichissante pour chaque enfant qui va ainsi se développer avec des enfants de sa tranche d’âge et être stimulé au quotidien.

Même si la période 0-3 ans est une période de vulnérabilité pour l’enfant et sa famille, l’accompagnement par un psychologue est possible mais n’est en aucun cas indispensable.

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Quelques pistes en fonction de l'âge

Avec les bébés de 0 à 3 ans :

Quand les parents le souhaitent, ils peuvent demander à voir un psychologue pour parler du handicap.

Parfois, les parents ont besoin d’aide pour apprendre à connaitre leur bébé avec une trisomie 21.

Le bébé avec une trisomie 21 est un enfant qui grandit comme tous les autres mais à son rythme.

Il apprend aussi comme tous les autres bébés.

La crèche peut être une expérience riche comme pour les autres enfants.

Les parents ont le choix de leur mode de garde.

Le psychologue peut les aider à penser le projet de leur enfant.

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L’entrée à l’école maternelle 3-7 ans :

C’est une étape de l’existence de tout enfant, qui peut ou non suivre le passage à la crèche ou à la halte-garderie. L’entrée à l’école maternelle représente pour certains enfants les premières expériences sociales en collectivité.
C’est l’apprentissage des règles de la vie en collectivité.
C’est également le début d’une prise de conscience de certaines différences avec les autres enfants.
C’est l’occasion d’avoir un regard extérieur sur l’évolution de l’enfant.


Le décalage au niveau des apprentissages peut commencer à se manifester de manière plus importante à partir de l’entrée à l’école.
Toutefois, l’école maternelle est le moment des apprentissages développés par le vécu, la manipulation et le concret (manipulation, jeu…).
Les plus petits se retrouvent la plupart du temps en réussite dans ce contexte.

Voici quelques pistes non-exhaustives avec l’enfant : 

– Travail autour de la communication avec l’autre ;

– Travail autour des compétences sociales, interactions sociales avec ses pairs et les adultes qui l’entourent ;

– Travail sur les compétences d’imitation (premier mode d’apprentissage chez tout enfant) ;

– Travail autour de la notion de règles sociales ;

Le jeu gagne ton papa : un jeu pour apprendre les règles sociales

– Travail de stimulation sur le plan cognitif : mémoire, attention, langage, en vue de soutenir l’émergence et la construction des compétences soutenant les apprentissages scolaires ;

Soutenir mémoire, attention et langage par le jeu.

– Travail de stimulation et d’accompagnement des compétences symboliques : représentation symbolique de la vie quotidienne, représentation mentale, etc ;jeux enfant

Le support des jeux symboliques pour se représenter le monde

– Travail sur la connaissance de soi, de son corps, de ses sensations (ainsi qu’autour de la connaissance du corps de l’autre) ;

– Travail sur les émotions (chez soi et chez les autres) ;

– Accompagnement de la prise de conscience de certaines différences en lien avec le handicap ;– Accompagnement autour de l’acquisition de la propreté.

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L’enfant de 3 à 7 ans : l’entrée à l’école

Le psychologue peut accompagner les enfants qui vont à l’école maternelle.

A l’école maternelle, les enfants apprennent à jouer ensemble, à se respecter, à respecter les règles, à faire des choses seuls.

Ils apprennent aussi les couleurs, les formes, les lettres et les chiffres.

Parfois, l’enfant avec une trisomie 21 vient jouer et discuter avec un psychologue.

Ils peuvent travailler sur les émotions, sur les relations avec les copains et les copines, sur la vie quotidienne, …

Certains enfants comprennent déjà qu’ils ont une différence.

Le psychologue peut soutenir et accompagner les enfants pour les aider à se connaitre.

Le psychologue travaille en même temps avec les parents sur les questions qu’ils se posent.

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7-12 ans : Construction Identitaire

Au cours de cette période de développement, le préadolescent avec une trisomie 21 poursuit son évolution sur tous les plans.

Le passage en école élémentaire est ponctué par le questionnement familial et des équipes d’accompagnement peuvent également être mobilisées autour du projet de scolarisation :

– Scolarité classique (avec ou non soutien d’un dispositif ULIS / avec ou non présence d’un accompagnant des élèves en situation de handicap – AESH.) ;

– Scolarité en établissement spécialisé (par exemple un Institut médico-éducatif – IME).


L’accompagnement psychologique individuel concerne ainsi :

– La connaissance de soi-même, de ses compétences, de ses difficultés ;

– Le travail autour de l’expression de soi qui est indispensable afin de permettre à la personne d’exprimer ses préoccupations, ses besoins, ses interrogations ;

– La construction identitaire, les relations avec ses pairs, les relations familiales, font partie, entre autres, des questionnements à cet âge ;

En lien avec l’évolution des compétences langagières, c’est également souvent la période lors de laquelle la personne verbalise et conceptualise la notion de handicap. La prise de conscience du handicap, parfois d’ailleurs plus tôt, nécessite souvent un accompagnement psychologique individuel.
Une intervention ponctuelle sur quelques séances peut parfois suffire.
Toutefois, ce questionnement demeure tout au long de la vie et s’accompagne de périodes plus sensibles que d’autres.


Le travail avec l’environnement proche :

L’échange permanent avec la famille autour de l’évolution de l’enfant se poursuit.
De même, le psychologue peut être amené à accompagner la famille dans une réflexion autour de l’évolution de la place de l’enfant bientôt adolescent au sein de la famille.
Il peut soutenir la famille dans la réflexion autour de l’autonomie de plus en plus importante de l’enfant et de ses besoins pour la mettre en œuvre.

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Les enfants de 7 à 12 ans :

L’école élémentaire est une étape importante.

L’enfant et ses parents peuvent choisir d’aller à l’école élémentaire ou bien d’aller dans des établissements spécialisés (comme un IME).

L’IME est un Institut Médico-Educatif.

Les IME sont des lieux mais dans lesquels les enfants peuvent aller à l’école avec d’autres enfants en situation de handicap.

Dans les IME, l’enfant travaille son autonomie grâce à des activités.

Ces activités peuvent être la peinture, les sorties, la cuisine.

Des enseignants spécialisés, des éducateurs, des psychomotriciens, des psychologues et d’autres professionnels accompagnent les enfants.

Le psychologue peut aider l’enfant et ses parents à réfléchir à son projet.

Le psychologue peut aussi accompagner l’enfant pour mieux se connaitre, faire des choix, s’exprimer.

L’enfant peut poser des questions sur la trisomie 21 et parler de ses émotions par rapport à la différence.

Le psychologue continue aussi à répondre aux questions des parents.

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12-18 ans : Adolescence et Autodétermination

L’adolescent avec une trisomie 21 a les mêmes interrogations que tout adolescent lors de cette période : identité de jeune homme /de jeune femme, changements corporels, relations amoureuses, etc.
L’adolescent a besoin de construire la notion d’intimité et ses propres repères par rapport à l’intimité.
Les rêveries adolescentes sont présentes comme chez tout le monde.

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C’est la période des premières relations amoureuses où rêveries et réalités poursuivent leurs constructions.
L’évolution vers le statut de jeune adulte sexué s’accompagne également par la mise en place des compétences d’autodétermination dans les situations de la vie quotidienne mais aussi au profit de la définition de son projet.
La période se caractérise également par la découverte du milieu professionnel.
Une recherche personnelle commence à s’opérer sur le plan professionnel et s’étend progressivement sur tous les domaines de vie.
Un projet de vie personnel commence à se dessiner, à se construire.
L’accompagnement psychologique n’est pas systématique mais peut être souhaité par l’adolescent, par la famille ou par l’équipe.

Le travail en individuel :

Celui-ci vise globalement la construction de la personnalité mais aussi la réflexion et l’élaboration progressive de son projet, de ses possibles et de ses limites.

Travail avec la famille :

– Réfléchir ensemble sur les positionnements de chacun au sein de la famille ;

– Réfléchir à la manière d’accompagner l’adolescent ;

– Réfléchir au projet professionnel et à l’avenir.

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12 – 18 ans : être adolescent  

Devenir adolescent amène beaucoup de changements.

Il peut y avoir des changements au niveau de son corps.

Des changements dans sa façon de gérer ses émotions peuvent apparaître.

De nouvelles questions peuvent se poser.

De nouvelles envies et de nouveaux besoins peuvent arriver.

L’adolescent a souvent envie de se débrouiller un peu plus tout seul, de voir des amis…

Le psychologue peut aider les personnes à exprimer comment elles se sentent par rapport à tous ces changements.

Le psychologue peut accompagner les adolescents pour qu’ils se sentent de plus en plus autonomes.

Le psychologue peut accompagner les adolescents à avoir confiance en eux.

Le psychologue peut accompagner les adolescents à exprimer leurs pensées et leurs envies.

Le psychologue peut aussi aider les personnes à trouver leur place dans leur famille.

Le psychologue est en lien avec les familles.

L’adolescent, ses parents et le psychologue peuvent réfléchir ensemble à tous les changements de l’adolescence.

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A l’âge adulte


Pour la plupart, l’acquisition du statut d’adulte est un cap important et significatif qui amène à différents questionnements et à des changements de posture.
Pour d’autres, se considérer adulte est quelque chose de délicat, qui peut prendre plus de temps.

De manière générale, c’est une étape importante en termes de réalisation professionnelle au travers des multiples stages ou encore à travers la signature d’un contrat de travail.
Le projet professionnel se précise, les compétences d’autonomie au quotidien se multiplient et des projets d’hébergement autonome émergent.
Le souhait de « vivre sa vie » comme tout un chacun s’affirme.
La construction identitaire se poursuit ainsi autour du statut d’adulte et de son propre projet de vie.

Les familles, de leur côté, sont souvent confrontées à des questions sur la façon de se positionner face à leur jeune adulte qui exprime de nouvelles envies ou de nouveaux désirs ou qui manifeste par son comportement un désir d’indépendance.

Piste de travail auprès de la personne :

– Poursuivre la construction identitaire, le travail autour du handicap et des compétences d’autodétermination ;

– Accompagner le statut d’adulte et ce que cela implique ;

– Travailler sur l’estime de soi : aider la personne à repérer ses forces, son potentiel, ses possibilités et à apprendre de ses fragilités et de ses difficultés ;

– Travailler sur l’expression des émotions, des ressentis et des désirs ;

– Soutenir les questionnements autour de la vie intime, affective et sexuelle ;

– Soutenir les capacités à se positionner dans les relations qu’elle tisse ;
Exemple : Du fait des difficultés d’abstraction (bien entendu variables d’une personne à une autre), il peut être assez fréquent que les personnes avec une trisomie 21 prennent les informations qu’on leur donne ou qu’elles entendent au premier degré. Cela peut entraîner des quiproquos, et des confusions source d’inquiétude ou de malaise.

– Soutenir l’élaboration d’un projet de vie (en appui sur les expériences : ce qui a plu, déplu, les expériences agréables, désagréables,….) ;

– Stimuler les capacités à imaginer, se projeter, rêver,…

Avec l’avancée en âge, d’autres problématiques peuvent apparaître et pour certains l’accompagnement psychologique peut être important :
Exemple : Le vieillissement des parents peut susciter des inquiétudes et des angoisses pour la personne mais aussi pour l’entourage familial et les fratries / deuils (réel ou imaginaire) à accompagner.  

Une vigilance doit être apportée par rapport au vieillissement précoce.

18 ans et plus

Pistes de travail auprès des familles :

– Question de la place de leur enfant devenu adulte et exprimant des désirs d’autonomie ;

– Réflexion autour du positionnement face aux besoins d’intimité de son enfant ;

– Questionnements autour du vieillissement parental, autour de « l’après… ».

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Quelques pistes en fonction de l'âge

A l’âge adulte :

Devenir adulte peut amener à se poser plein de questions sur son avenir, sur soi, sur ses relations avec les autres, sur sa vie intime et affective, sur sa sexualité.

A l’âge adulte, la personne se pose plein d’autres questions.

Le psychologue peut accompagner la personne pour réfléchir avec elle à ces questions.

Devenir adulte est une période où il y a des choix à faire et des décisions à prendre.

L’adulte va devoir faire des choix par exemple au niveau professionnel.

Il y a aussi des choix à faire sur la façon de vivre : avec ses parents, vivre seul, vivre en couple, vivre dans un foyer…

Le psychologue peut aider l’adulte à exprimer ses envies, ses projets et faire ses propres choix de vie.

Le psychologue peut être en lien avec la famille avec l’accord de la personne pour réfléchir au projet de vie.